Ricardo à Gisors

Ricardo habitait à Malakoff, chez la mère de son épouse. Ses 5 enfants, son épouse et lui partageaient une seule chambre.Il a un BEP de maçonnerie mais travaillait sur des marchés. Il souhaitait quitter la région Parisienne afin d’accéder à un logement suffisamment grand pour lui et toute sa famille.

Qu’est-ce qui vous a décidé à quitter la région Parisienne? 

Il n’y avait pas de logement sur Paris ; c’était très difficile pour mes enfants.

Pourquoi Gisors? Quels critères étaient important pour vous, dans le choix de la ville ? dans le choix du logement ?

Je voulais avoir un logement rapidement. J’ai donc accepté la première proposition que l’on m’a faites. Je souhaitais vraiment que mes enfants aient de l’espace ; ce qui n’était pas le cas dans notre logement précédent. Maintenant mes deux filles partagent une chambre, tout comme mes garçons qui partagent la leur. Ils sont très contents.

Avez-vous eu des craintes concernant votre déménagement?

J’avais des doutes et des craintes de quitter l’endroit où j’étais, comme tout le monde, je pense. Mais je n’avais plus le choix. Je voulais réussir à habiter quelque part, dans un logement correct pour ma famille. L’association m’a aidé à dissiper les doutes que j’ai pu avoir.

Avez-vous discuté avec votre (vos) enfant(s) du déménagement? Comment leur avez-vous expliqué?

Oui bien sûr. Paris c’est différent, c’est bruyant. Ici c’est plus calme. Au début ils étaient tristes de ne plus voir leurs copains. Mais ils se sont adaptés. Mes garçons sont inscrits au foot par exemple. Et finalement, ils trouvent ça mieux que Paris.

Qu’en est-il de la recherche d’emploi ?

J’ai RDV la semaine prochaine avec Pôle emploi. Mais ici, il y a un fort taux de chômage. J’aimerais avoir du travail tout de suite, donc je suis prêt à changer de métier. Le Pôle emploi pourra m’aider à trouver un emploi dans mon secteur ou me proposer de passer une autre formation. Ça fait 10 ans que je n’ai pas été sur les chantiers. Et comme c’est un secteur qui change beaucoup, j’aurais besoin d’une remise à niveau.
Si je ne trouve rien ici, je retournerais travailler sur Paris ¾ fois par semaine pour faire les marchés. Ça ne me dérange pas de faire le trajet en train.

Êtes-vous bien installé au sein de votre nouvelle ville ?

En fait j’ai eu des petits problèmes car le logement avait des fuites et des moisissures, la VMC ne marchait pas. J’ai fait les démarches nécessaires pour réaliser des travaux, et donc ça s’est arrangé. Mais sinon à part ça, oui je suis bien installé. Ici, il y a tout ce qu’il faut. Le principal c’est que mes enfants soient bien et c’est le cas.

Où en êtes-vous aujourd’hui dans vos démarches ?

Le plus important dans mes démarches, c’est de tout faire pour avoir un travail. Je suis en recherche active d’emploi. Je suis organisé. Je préfère avancer pas à pas, pour ne pas me rajouter des problèmes. Donc je me fixe des priorités.

De nouveaux projets à l’avenir ?

Non, comme je l’ai dit, je me suis fixé des priorités. Une fois que j’aurai un travail et donc un salaire, j’aimerais beaucoup faire des voyages. Mais ça, c’est pour après.

En 1 mot, comment qualifieriez-vous l’association NVN ?

J’en pense que du bien. Tout ce que j’ai eu, c’est grâce à votre association. Les membres de l’association m’ont vraiment épaulé. Ils m’ont aidé à trouver le logement, se sont déplacés avec moi.

Quels conseils donnerez-vous aux personnes qui ont connu la même situation que vous ?

Il ne faut pas se décourager. Beaucoup de portes vont se fermer avant que la bonne porte s’ouvre. Il faut donc saisir les opportunités. Et surtout rester humble, ne pas être prétentieux.