Rafael à Harnes (10km de Lens)

Fan de football et fervent supporter du Racing Club de Lens depuis 1974, Rafael s’installe à proximité de sa ville de cœur.

Qu’est-ce qui vous a décidé à quitter la région Parisienne? 

Paris est une très belle ville, mais y vivre bien est vraiment trop compliqué. J’y suis arrivé en 2004 pour des raisons affectives, mais je me suis trouvé rapidement en grande difficulté. Auparavant j’habitais Calais. J’avais toujours gardé en tête de repartir dans le Nord, sans jamais passer le cap. D’abord hébergé par la péniche du cœur, puis par la péniche le Fleuron, ma situation s’est un peu stabilisé il y’a 10 ans quand je me suis installé à la cité du refuge, mais cela restait compliqué. Quand la responsable du service logement de la cité m’a parlé de NVN, je me suis dis que c’était une occasion à saisir.

Pourquoi Harnes? Quels critères étaient important pour vous, dans le choix de la ville ? dans le choix du logement ?

Je voulais habiter à proximité de Lens. Pour le Racine Club entre autre, je suis supporter du RC Lens depuis 1974! J’avais aussi rencontré quelqu’un dans la région et je voulais me rapprocher d’elle. Après je n’avais pas de critère particulier concernant le logement, je voulais un appartement à moi. J’en avais ras le bol de  Paris,  c’est bouché, saturé pour le logement ou pour le reste.

Avez-vous eu des craintes concernant votre déménagement?

Aucune crainte, à part peut être celle de me trouver dans un appartement vide, sans meuble, mais tout s’est bien passé. J’ai obtenu une aide financière de l’agence immobilière à vocation sociale pour le matériel de première nécessité (lit, frigo, gazinière) et j’ai passé commande avec Andrea de NVN. Par la suite, j’ai pu m’équiper à moindre coût grâce au dépôt de l’association Apsa : une table et des chaises, un fauteuil, un clic clac, je suis maintenant très bien installé.

Vous vous plaisez dans votre nouvelle ville ?

Impeccable !! Les gens ici prennent le temps, ils disent Bonjour quand vous les croisez dans la rue, même les gamins, ils me disent Bonjour quand je les croise le matin. Tout le monde est accueillant.

Et puis, j’ai un bois à 300 m, j’y fais des ballades pour prendre l’air le matin. J’y croise des canards, des oies, des cygnes, des chevaux. Je suis dans la nature, il y’a moins de pollution ! En plus, en traversant le bois, j’arrive directement chez mon amie.

J’ai  visité Arras, Béthune et Avion grâce à ma carte de transports qui me permet de prendre des bus et des trains.  Je suis également déjà allé à la boutique du RC Lens, pour l’instant il n’y a pas de match. Le paradoxe ici, c’est que quand le stade à Lens est plein il y’a plus de spectateurs dans le stade que de personnes dans la ville.

Aucun regret par rapport à Paris. J’adore cette ville, elle est très belle mais plus pour y Habiter.

Où en êtes-vous aujourd’hui dans vos démarches ?

Je suis accompagné par l’association Apsa. Je viens de faire ma demande de renouvellement CMU, une demande de chèque énergie et la mensualisation de mes factures de gaz. La prochaine étape est de changer mon médecin traitant.

 Que vous souhaite-t-on pour la suite? Vous avez de nouveaux projets?

Je me suis toujours contenté de pas grand chose. Dans quelques jours j’accueille deux chatons que j’ai nommé Angus pour ACDC et Alice pour Alice Cooper. Alors, que les chatons se portent bien !!

A la rentrée, je souhaiterais  être bénévole au secours catholique qui a une permanence à proximité de mon domicile. Je pourrais cuisiner par exemple, j’ai travaillé de nombreuses années dans la restauration en cuisine et en salle. J’ai également été concierge et bagagiste avant de rencontrer de gros problèmes de santé.

En 1 mot, comment qualifieriez-vous l’association NVN ?

Vous m’avez trouvé un logement en 2 mois et demi. Chez vous tout est parfait, je vous donne 5 étoiles. Dans votre bureau, vous inscrivez au mur le nom des gens a qui vous avez trouvé un logement. Quand j’ai vu mon nom sur la liste, ça m’a fait plaisir!

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui sont tentées par un déménagement?

N’hésitez pas à viser des villes avec 30.000 ou 40 000 habitants maximum. A Harnes, il y’a des bus qui me mènent à Lens en 30 minutes,  trois supermarchés, le marché une fois par semaine sur la grande place, un lavomatique, plusieurs généralistes, un kiné et même un magnétiseur. C’est petit, mais ça tourne quand même !