Paul à Rouen

Depuis quand étiez-vous sur la région Parisienne ?

J’ai toujours vécu en région parisienne. J’ai fait mes classes de 3ème et 4ème dans la ville de Fontenay aux Roses. Ensuite je suis parti à Limoges pour faire le lycée et le BTS. Je suis arrivé à Vitry-sur-Seine en 2000 pour des raisons professionnelles. Ensuite en 2015 , j’ai dû déménager à Colombes et finalement à Gennevilliers.

Qu’est-ce qui vous a décidé à quitter Paris?

La question du logement est très compliquée en région parisienne. En effet, ma colocation à Gennevilliers se passait mal parce que le propriétaire voulait récupérer son logement et avec les enfants, je ne voulais pas être pris en charge par le 115. En plus, je connaissais déjà Rouen parce que j’y allais assez souvent pour rendre visite à mon grand frère qui habite à 20 km de là.

Comment avez-vous connu NVN ?

J’ai connu NVN par le biais de mon assistante sociale à Gennevilliers en Mai 2020. Elle avait entamé des démarches sur Paris par rapport à ma situation mais cela allait prendre du temps. La rentrée approchait à grand pas et nous ne trouvions aucune solution.
Elle m’a donc demandé de me rapprocher de NVN qui aidait les personnes en situation de mal logement en île de France à déménager. Ce qui a été fait courant mai. Ils m’ont expliqué qu’ils avaient pris du retard à cause de la crise sanitaire.
J’ai été donc recontacté par l’association et un rendez-vous m’a été proposé le 23/07/2020. Les choses sont allées très vite, j’ai fourni les documents demandés, on a une fait une demande de logement et j’ai très vite obtenu une proposition de logement par Rouen Habitat. L’association m’a accompagné pour la visite, j’étais tombé sous le charme de l’environnement. Il y a de la verdure à proximité, un centre commercial à 50m, les écoles en face. J’ai dit oui et le logement m’a été attribué. Les choses se sont faites rapidement, j’ai donc pu emménager.

Comment s’est passé l’installation ? 

NVN m’a aidé dans mes démarches de déménagement avec l’ouverture des compteurs, l’assurance habitation… Ils ont fait une demande de FSL pour le dépôt de garantie.

Mon grand frère qui travaille dans le transport m’a aussi aidé en m’envoyant des ouvriers qui se sont occupés de mes bagages.

J’ai pu inscrire les enfants à l’école. Les enfants se sont bien acclimatés, ils ont de nouveaux amis, de nouvelles maîtresses. Tout est pour le mieux. Par contre, l’adaptation est un peu difficile, je n’ai pas encore tous mes repères et je fais quelques fois des tours du quartier afin de me familiariser avec les environs.

Comment vous sentez- vous à Rouen ? 

Je m’y sens très bien avec les enfants. Nous sommes à 10 min du centre-ville et il y a un bus toutes les 5min. Cependant, je n’ai pas encore de repères et à cause de la crise sanitaire, il est un peu compliqué de faire les démarches administratives. Dans un futur proche, je compte faire un regroupement familial afin de faire venir la mère des enfants.

Et côté professionnel ?

Pour le moment, je n’ai fait aucune démarche car je crains d’avoir un empêchement avec la garde des enfants. Par exemple la dernière fois, la cantine était fermée et j’ai dû aller les récupérer à l’école. Mon choix pour Rouen a été aussi influencé par le fait que mon frère possède une entreprise de transport dans le département et je vais travailler avec lui. Mon déménagement a été rapide mais l’association m’accompagnait dans cette démarche d’insertion professionnelle et ma orienté vers des partenaires locaux.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui sont tentées par un déménagement ?

Il n’y a rien de plus beau que de venir en province. Les loyers sont peu élevés. J’ai un grand logement et les enfants sont épanouis.
Après il faudrait trouver ses repères et s’organiser pour trouver du travail, ce qui n’est pas assez évident. Mais il faut sauter le pas.

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