Clara est actuellement étudiante en Master 1 en relations internationales à l’école Iris Sup’. Par la suite, elle souhaiterait s’orienter vers un master 2 humanitaire afin d’exercer le métier de plaidoyer. Elle revient sur son parcours associatif, ses motivations et son rôle au sein de NVN.

Avez-vous déjà travaillé dans une structure associative ? 

J’ai été bénévole dans plusieurs associations. Mon premier bénévolat était à l’AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville) où j’ai suivi une jeune fille en classe de 4ème. Mon rôle était de lui apporter une aide aux devoirs mais également de lui permettre d’avoir une ouverture culturelle en organisant par exemple des sorties au musée, au cinéma etc…

Depuis 2018, je suis bénévole à la Croix-Rouge française dans le pôle actions sociales et je participe à des maraudes ainsi qu’à la gestion de la laverie solidaire qui a  ouvert durant l’été 2019.

Dans le futur, je souhaiterais exercer le métier de plaidoyer. 

Qu’est ce que le métier de plaidoyer?

Le métier de plaidoyer en ONG consiste à mener des campagnes de sensibilisation sur la ou les causes défendues par l’ONG auprès du grand public ainsi que des pouvoirs politiques et des bailleurs institutionnels. Ceci passe par des campagnes de communications, du lobbying, des échanges avec les élus sensibles aux causes défendues etc. 

Pourquoi  NVN ?

J’ai choisi de postuler chez NVN car j’étais très intéressée par le projet de l’association. En effet, j’ai trouvé le concept très pertinent et étant déjà familière avec les thématiques liées à la précarité en Ile-de-France grâce à mon engagement à la Croix-Rouge, j’ai pensé tout naturellement que ce service civique s’inscrirait dans la continuité de mon parcours associatif. 

Quelles sont vos missions au sein de l’association ? 

Mes missions consistent à assurer le suivi des dossiers : initier des demandes de logement, contacter des bailleurs,etc… Je fais également des recherches sur les villes qui pourraient intéresser les ménages accompagnés en prenant en compte également leur situation professionnelle. Quand je suis arrivée, il y a eu une présentation des activités. J’ai rapidement pris connaissance des dossiers qui allaient m’être attribués pour un suivi en binôme avec une salariée et j’ai commencé à contacter des bailleurs pour des dossiers déjà en cours. J’ai rapidement eu de nouvelles personnes à rencontrer en entretien, ce qui m’as permis aussi de démarrer de nouveaux suivis.

J’interviens également sur la communication, en binôme avec Nahomy, une autre volontaire service civique de l’association. On a un calendrier qui nous permet de poster les publications sur les réseaux sociaux. On essaie de retracer les parcours des bénéficiaires, on réalise des interviews de relogés récents et on sélectionne également des articles de différents médias qui traitent de la thématique du mal-logement.

Qu’est-ce que NVN vous a apporté ? 

Quand j’ai commencé à NVN, je suis arrivée dans un univers qui était nouveau pour moi. Il a fallu que j’apprenne toutes les bases en terme d’aides sociales, de recherche de logement, les différentes dispositifs existants, les acronymes. C’est très intéressant pour moi car j’envisage d’évoluer dans ce milieu, dans l’humanitaire. Cela me permet d’avoir une base. Je peux voir comment on traite la précarité en France, le travail fait par les travailleurs sociaux par le biais de ce que l’on fait à l’association mais aussi par le biais de nos contacts. Cela me permet de développer mon relationnel auprès d’un public fragile mais aussi auprès des bailleurs sociaux et de divers professionnels. Il faut s’adapter, rester professionnel tout en apportant de l’empathie.

Le volet communication quant à lui stimule mon esprit créatif. Nous sommes très libres car il y a beaucoup de choses à explorer. Cela nous permet d’acquérir une petite expérience dans la communication:  utiliser les réseaux sociaux, contacter les médias, c’est assez intéressant.

Qu’allez-vous faire après votre expérience chez NVN ? 

Je vais terminer mon master en relations internationales et sans doute m’orienter vers un master Humanitaire. Sur le court terme, j’aimerais trouver un stage de plaidoyer dans une ONG. A la fin de mon master, j’espère commencer à travailler dans le plaidoyer ou pourquoi pas évoluer dans l’humanitaire ou le social. 

Un conseil pour les prochains employés/bénévoles/salariés ? 

Il faut être organisé et rigoureux car on gère beaucoup de dossiers. Il faut être ouvert d’esprit, avoir de la patience, ne pas être dans le jugement avec les personnes accompagnées. On passe aussi parfois beaucoup de temps au téléphone avec des standards, cela peut être frustrant. Et puis tout simplement, avoir envie de travailler dans le social car ce n’est pas un métier facile même si au final,  c’est très gratifiant.